Inutile de nous mentir, la possibilité de contracter un prêt immobilier lorsqu’on est touché par un sérieux problème de santé est comparable à un véritable parcours du combattant. En effet, en plus d’être fragilisées au niveau de leur santé, les personnes concernées doivent faire face à de nombreux refus, des surprimes ou encore des exclusions. Face à la réalité, nombreuses sont les personnes à renoncer à leur projet. Néanmoins, à travers les quelques lignes de cet article, nous tenons à souligner comment l’assurance emprunteur a su évoluer afin de s’adapter à la réalité d’aujourd’hui.
Un tournant historique pour l’inclusion
Si vous êtes fragilisé au niveau de votre santé, n’allez surtout pas croire que toutes les portes vous sont définitivement fermées. Effectivement, depuis quelques années maintenant, l’assurance emprunteur a su s’adapter à la situation. Par exemple, les personnes atteintes du VIH avec l’assurance emprunteur peuvent désormais bénéficier d’un accès beaucoup plus simplifié qu’auparavant, et ce, sans avoir à payer une potentielle surprime, ni même à voir inclue dans leur contrat, une exclusion.
Il est clair qu’une telle évolution a marqué un tournant dans le paysage des assurances. Cela s’explique probablement par le fait que de nos jours, pas moins de 9 personnes sur 10 se trouvant traitées pour le sida sont à même d’accéder à une assurance emprunteur tout à fait standard. Il faut dire qu’il n’y a plus qu’un seul critère qui est considéré : celui d’avoir une charge virale indétectable au moment de la souscription.
N’oublions pas qu’en France, environ 200 000 personnes vivent au quotidien avec le VIH. Pour ces profils particuliers, ce type d’avancée est synonyme d’un véritable espoir permettant d’accéder enfin à la propriété, comme tout un chacun…
Quand l’innovation dépasse la réglementation ?
Il y a fort à parier que vous n’ayez jamais entendu parler de la convention AERAS. Pour comprendre de quoi il s’agit, il faut savoir qu’il est question d’une aide visant à faciliter l’accès à l’assurance pour les personnes malades. Néanmoins, les critères restent assez stricts.
Concernant les personnes atteintes par le VIH, voici ce que la convention impose :
- une charge virale indétectable maintenue pendant une année au minimum ;
- un taux de CD4 se voulant supérieur à 500/mm³ ;
- une durée maximale de 35 ans entre le début du traitement et la fin du contrat ;
- une couverture se limitant à 25 années au maximum.
Par ailleurs, nous tenons aussi à souligner les efforts supplémentaires consentis par certains assureurs. Ces derniers cherchent à simplifier de façon drastique ces exigences en ne retenant qu’un seul critère d’éligibilité.
Une assurance emprunteur qui s’enrichit avec le temps
De nos jours, une assurance emprunteur digne de ce nom intègre de nouvelles garanties afin de mieux accompagner les personnes malades. Désormais, certains assureurs sont à même de financer des examens, notamment pour des patientes atteintes du cancer du sein.
Nous parlons aussi des garanties visant à aider les familles. Ces dernières ont été mises en place afin de couvrir les échéances de crédit si une personne devait arrêter de travailler, dans le but de s’occuper d’un proche malade ou encore d’un enfant.
Une aide concrète qui répond malheureusement à la réalité des familles d’aujourd’hui.
